EL BIAR, souvenir d'enfance

EL BIAR , souvenir d'enfance

El biar blason

800px-1.jpgEL BIAR

El Biar, 7e arrondissement du Grand- Alger, vient du mot arabe signifiant les puits. Le village à l’origine fut une création spontanée.alger723.jpg
A côté des maisons de campagne des Turcs et des Maures en partie entre les mains d’Européens, des immeubles s’élevèrent. Des guinguettes s’installèrent ainsi que des boutiques d’approvisionnement. Pour les habitants. El-Biar, d’abord quartier de beaux jardins, finit par former un village, puis une commune.
Les Anglais en force

Dès le XIXe siècle, une colonne d’Anglais s’y établit tous les hivers. Vers 1880, ils firent venir de Grande- Bretagne un architecte du nom de Bückall qui réalisa de belles villas sur le chemin qui porta plus tard son nom. Avec la présence des touristes anglais, dès le début du XIXe siècle, El Biar devint une station estivale et hivernale très fréquentée, à 240 m d’altitude, bâtie sur un plateau boisé offrant une vue panoramique sur toute la baie d’Alger et sur les montagnes de Kabylie.
Le tramway
Au début du siècle, il fallait une heure de temps pour rallier El Biar à partir d’Alger-centre à bord d’un certain tramway jaune traînant une deuxième voiture baptisée La jardinière.  

Avant l'indépendance à quelques kilomètres de là, se trouvaient l'école normale d'institutrices et le lycée franco-musulman de Ben-Aknoun, reliés, comme El Biar, à la ville d'Alger par les trolleybus électriques bleus de la Régie Syndicale des Transports Algérois (RSTA)

Vestiges
A El Biar, sur la place Carnot se trouvaient réunis l’église Notre-Dame du Mont-Carmel (qui existe toujours), la poste, l’école au style néo-mauresque, l’hôtel de ville avec un beau patio couvert d’une coupole et décoré d’une claustra polychrome, le monument aux morts (en hommage aux soldats disparus durant les deux guerres mondiales), ainsi que le traditionnel kiosque.
La place de la mairie (Kennedy)

Plus tard fut aménagée la place de la mairie (place Kennedy) avec ses jolis palmiers et ses bancs. Elle faisait face à la mairie de style mauresque. Dans les années 1980, cette célèbre place fut complètement défigurée laissant place à un centre commercial souterrain dont l’activité est au point mort.
L’école la Saint-Famille
De jolis jardins publics à El Biar : le parc des pins avec son bassin d’eau et le balcon Saint Raphaël et sa vue imprenable sur la baie d’Alger. Sur l'avenue Georges-Clémenceau (Ali Khodja) se trouvait l’établissement scolaire de filles : la Saint-Famille (primaire, collège). S’étendant sur plusieurs hectares (cours de récréation, jardins, enclos pour le sport, réfectoire, cantine...), cet établissement a continué à être dirigé par les sœurs chrétiennes jusqu’en 1976. D’ailleurs, quelques sœurs ayant enseigné à la Saint-Famille sont encore de ce monde et vivent toujours en Algérie comme sœur Elisabeth qui, du haut de ses 85 ans, continue à donner des cours de français à Alger.

Vestiges

Le Balcon st Raphaêl est un véritable havre de paix, situé dans le quartier résidentiel saint Raphael à proximité du Ministère de la Justice. Le balcon Ezzahira comme on l'appelle aujourd'hui offre toujours une vue imprenable sur la baie d'AlgerSon nom est lié à Saint
Raphaël qui, selon la Bible, aurait fait recouvrer la vue à un
vieillard aveugle.
Hôtel ou jardin ?
Avant l’aménagement de ce magnifique belvédère, le terrain du balcon Saint-Raphaël fut d’abord occupé par les jardins du consulat de Suède.

En 1913, la compagnie Claridge en fait l’acquisition avec l’idée d’y édifier un hôtel. Mais ce projet tombe à l’eau. Racheté en 1926   par les mairies d’El-Biar et d’Alger, un jardin public y est aménagé avec 
terrasse et balcon au bord de la falaise. A l’époque, un escalier champêtre reliait le balcon Saint-Raphaël, par un passage boisé, au boulevard Marcel Gallieni (aujourd’hui Colonel Bougara). La falaise est classée comme site pittoresque. 
Inauguration

En 1928, le balcon Saint- Raphaël ouvre ses portes pour la première fois au public. A cette occasion, le maire Brunel
inaugural où il explique le choix du nom de ce belvédère en ces termes :
«La légende biblique dans laquelle Tobie, devenu aveugle dans sa vieillesse, recouvre la vue sur les conseils de l’archange Raphaël. 
Ainsi, en admirant ce grandiose panorama, ressent-on l'affreuse chose
qu’est la cécité.»

 


 

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